Tac au tac

Dimanche soir, dans le salon, après une grosse journée de rangement dans la maison… et je me souviens que la Miss est retournée jouer dans sa chambre et que donc, forcément, elle a sorti/étalé des jouets :

« Moi – Dis donc, ta chambre elle est comment?

Elle – Bien rangée!

Les parents – Prrrffffftt. »

Mettez fin à la querelle des brocolis

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Trois habitudes à inculquer à vos enfants pour qu’ils mangent bien toute leur vie

Ambitieux non?
Tout d’abord, s’il m’a attiré l’œil c’est à cause de la référence aux brocolis…

Ensuite c’est parce que la Miss, il y a un an, a eu une phase de rejet de beaucoup d’aliments. Il restait à peu près les pâtes pour vous donner une idée à la base mais niveau légumes, pas grand chose. Elle n’a jamais eu beaucoup de goût pour les fruits, et encore moins pour la variété.
Ajoutons à cela qu’elle a une grande méfiance des desserts depuis toujours… ce n’est pas par ce biais qu’elle risque de manger des fruits. Elle refuse déjà le gâteau au chocolat ou les cookies alors…

Dans ce livre, la base pour enseigner à ses enfants une bonne alimentation c’est de ne pas y mettre de pression ou d’affect. Plus facile à dire qu’à faire non?
Et là bien sûr, c’est en fonction du vécu personnel et de notre perception. Dans certains cas, rien que le fait de demander à l’enfant s’il veut goûter un aliment peut être ressenti par celui-ci comme une pression et donc occasionner un refus… Le présupposé de l’auteur c’est que l’enfant cherche à exercer un contrôle, quel qu’il soit. Si le parent veut absolument qu’il mange des légumes, alors il refusera; si le parent a peur du fait de son petit poids, il mangera peu… etc

Pour permettre à l’enfant d’exercer un contrôle et un pouvoir sur les repas, c’est en fait le même principe que le « choix ouvert », il faut lui laisser un choix à sa portée, par exemple autoriser son plat préféré une fois par semaine ou le laisser décider du menu en lui proposant 2/3 plats qu’on est en mesure de faire avec le temps et les ingrédients sous la main. Bien entendu, l’adaptation à ce principe dépend de l’âge!

Trois règles générales à retenir :

  • Proportion : tous les groupes d’aliments doivent être mangés par l’enfant pour une bonne santé. C’est un fait acquis, on essaye que nos enfants mangent de tout pour avoir tous les nutriments… Il faut donc servir ce qu’on aimerait voir mangé, en proportions équivalentes.
  • Rotation : la clé pour débloquer une situation catastrophique (ou pas). Si un enfant mange 3 sortes de plats et 4 collations différentes alors cela doit tourner de façon à ce que ça ne soit pas la même chose deux fois de suite. Même si c’est pâtes/frites/riz/semoule par exemple. C’est un tout petit peu de variété mais c’en est! Dans le même esprit, si un enfant mange des tomates alors on peut lui servir préparées à toutes les sauces, crues, cuites, en clafoutis, en tian, en crumble, en tarte, en sauce sur la pizza… Bref ne rien négliger! Plus l’enfant mange de façon différente, plus il élargit ses horizons.
  • Modération : c’est le point qui me tenait le plus à cœur. Je me souviens tellement de cette injonction de « finir son assiette » et tout ce qui tourne autour! Il s’agit d’apprendre à l’enfant à savoir reconnaître sa faim. Pas facile quand on sait que bon nombre d’adultes n’en sont pas capables. Des pistes intéressantes comme celle-ci qui fonctionne pour les petits appétits comme les grands : fractionner le plat en petites bouchées.

Le livre donne aussi des idées très pratiques :
– cuisiner avec l’enfant. J’allais oublier de l’écrire parce que pour moi c’est acquis mais il est vrai que ça fonctionne vraiment et au moins ils se rendent compte des ingrédients qui composent un plat. Dernier succès ici : la quiche lorraine.
– servir les légumes en entrée sans autre féculent. C’est quelque chose que je faisais déjà je sais donc bien que ça marche du tonnerre! Si l’enfant a faim un peu avant le repas, on lui propose ça, à lui de voir s’il préfère attendre pour avoir un féculent avec ou uniquement, ou pouvoir déjà manger même si le repas n’est que dans 15 minutes.
– les bouchées joyeuses. Une bouchée d’un peu tout, pour la rotation des aliments, puis une d’autre chose etc et on recommence. Présenté comme un jeu.
– soupe assaisonnée. La soupe est servie en entrée toujours (appelez ça hors-d’œuvre si vous êtes prout-prout) et on l’agrémente de croutons, de crème, de fromage râpé, que sais-je? Le but est que l’enfant mange de la soupe et petit-à-petit il sera amené à l’apprécier sans les surplus, cela lui fait aimer le goût.
– légumes à croquer. Présenter des légumes, avec des sauces sympa genre houmous ou sauce au yaourt. Le format à manger avec les doigts est intéressant.

Enfin, chaque bouchée nouvelle est une victoire!!! Et à valoriser bien sûr. Quoique des fois il n’y en a pas besoin : la fierté de la Miss devant mon air ébahi m’apprenant qu’elle avait goûté un tas d’aliment lors de la semaine du goût par exemple…

Pour conclure, ceci est un cadre, un bon procédé, pas une ligne de conduite rigide. Essayer d’évacuer la pression par rapport aux repas et à la nourriture… s’autoriser des baisses de motivation ou un peu de laisser-aller…

Je vous invite à lire ce livre si vous êtes confrontés à la problématique, au passage quelqu’un pourra m’expliquer certains termes québecois comme les craquelins ou croustilles!

Maman d’amour

C’est le matin, mon père vient chercher la Miss qui se prépare et mentionne au passage sa « Maman d’amour ».

Mon père s’étonne et elle lui rétorque :

« Ben oui Maman d’amour! Tu sais, Papy, tu pourrais essayer de dire « Mamie d’amour » à la mamie, elle serait moins énervée. »

 

Y’a de l’idée.

 

 

Avant de dormir

Je fais un bisou à la Miss, lui souhaite bonne nuit puis referme la porte. Arrivée dans la salle de bain, je me rends compte qu’elle n’a pas eu de crème sur les mains (eczéma tout ça, geste indispensable).

J’y retourne donc, elle me fait un sourire mi-figue, mi-raisin puis me dit :

« Oh! J’étais en train de penser à Arthur, je pense à lui avant de dormir… quand on sera mariés… Tu lui dis pas à Arthur hein Maman? Mais tu peux le dire à Papa? »

 

Bye-bye Oedipe!

Perles

 

« Tu sais Maman, on est allés à côté d’une école, les gens pintaient! »

Du verbe pinter.

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Monsieur explique les cils dans l’oreille interne :

« Ah oui y’en a plein comme dans tes narines! »

(air blasé de Monsieur)

« Et puis dans celles de Maman aussi »

Et paf tiens.

 

Prêtre

Samedi soir, 20H50, la Miss empoigne le chat du rabbin. Et me voilà à expliquer la différence entre un prêtre et un rabbin. Dans les grandes lignes on va dire.

« – Tu sais Maman, quand je serai grande, eh ben moi je serai prêtre.

– Ah. Vraiment ça te plairait?

– Oui les baptêmes tout ça.

– Par contre les prêtres ne sont pas d’accord que des femmes soient prêtres.

– HEIN?

– Oui il n’y a jamais eu de femmes prêtres et ils ne veulent pas changer.

– Mais c’est pas vrai ça! Ben tu sais quoi Maman? Moi, quand je serai grande, eh ben je leur dirai que je veux être prêtre et que les femmes aussi elles peuvent. »