Notre crèche

Avant d’être enceinte, la question du mode de garde a été très vite réglé.
Même si Monsieur aurait adoré s’occuper de son bébé, financièrement c’est pas possible, nos salaires sont vraiment trop petits pour qu’on puisse s’en passer.

Ne connaissant pas d’assistante maternelle qui convienne à nos convictions, notre Miss irait donc en crèche, notre ville étant relativement bien pourvue de ce côté-là.
Enceinte de trois mois, Monsieur m’a donc ramené un dossier d’inscription que je me suis empressée de compléter avec un classement des crèches.

Notre crèche actuelle était en tête de peloton, et pour cause :
– pas de grandes sections avec 10-20 enfants, sensiblement du même âge. Mais des petites familles de 6 enfants comprenant 2 bébés, 2 moyens et 2 grands, le tout avec une auxiliaire de puériculture, toujours la même (sauf vacances/formations par exemple). Un fonctionnement plus tranquille, moins bruyant pour les enfants et très formateur au niveau de l’attention : les enfants apprennent rapidement que les plus petits ont besoin de plus de câlins et peuvent moins attendre que les plus grands. Très apprécié par les parents de plusieurs enfants, chez nous on n’y est pas encore! Mais les bébés sont très choyés par les plus grands qui courent leur faire des bisous le matin.

– comme ils fonctionnent comme des familles les petits frères et sœurs sont accueillis dans la même famille avec la même auxiliaire pour avoir une continuité.

– le rythme de l’enfant est respecté un maximum. Les bébés mangent quand ils ont faim. Ils dorment quand ils ont sommeil. Tout est fait en sorte de s’adapter à eux et non l’inverse. Elémentaire mais si important!

– le personnel materne. Si si. Les bébés sont beaucoup portés dans les bras par exemple. C’est rare de voir une auxiliaire avec les bras libres.

– pas de « punition » ou autres mises au coin et encore moins de fessées. Les enfants ne font pas de caprices, ils ont juste des besoins ou des envies. Ils doivent par contre réparer leurs « bêtises » selon leurs capacités : éponger l’eau renversée par exemple.

– une diversification tout en douceur : le personnel suit les recommandations des parents et conseille en cas de besoin. Mais dans tous les cas on y va mollo, pas de fraises avant trois ans par exemple, idem pour les fruits exotiques et les fruits à coques.

– pas de mise sur le pot d’office, à tel âge. En concertation avec les parents, quand l’enfant en fait la demande. Et voir les copains plus grands y aller, ça motive!

– des sorties fréquentes. Située en centre-ville, tout est proche c’est plus simple. Bibliothèque, piscine, boulangerie, pompiers…

– un cuisinier pour tous les enfants, qui passe son temps à leur faire des bons gâteaux maisons et des petits plats super. Délicieux, en plus les parents y ont droit à toutes les réunions et fêtes…

– des photos très fréquentes, qu’on peut acheter si on le souhaite et un film réalisé toute l’année et projeté aux parents.

– l’allaitement maternel est encouragé. J’ai tiré mon lait pendant de longs mois mais d’autres options sont possibles : une collègue venait par exemple directement allaiter son bébé sur place, le personnel l’appelait quand elle commençait à se manifester. L’auxiliaire lavait et stérilisait mes petits pots de conservations du lait : ça n’a l’air de rien mais 5 minutes de gagnées dans une journée de working-mum tire-allaitante c’est inestimable.

– en cas de maladie, très peu de motifs d’éviction. Ce qui fait que beaucoup de maladies traînent mais je préfère dans un sens. L’année dernière la Miss a eu la varicelle, Monsieur l’a emmenée chez le généraliste qui lui a fait une lettre d’éviction de crèche pendant QUINZE JOURS!!! La crèche nous a heureusement dit de ne pas en tenir compte : elle serait allée où la Miss pendant tout ce temps?

– un appui à l’éducation et aux interrogations. Quand ma Miss était malade et qu’on ne trouvait pas le hic, j’ai eu une longue discussion avec la directrice, ça m’a bien aidée. J’ai versé pas mal de larmes mais ça m’a fait du bien.

– on a élu des représentants des parents, qui siègent à un comité pour toute la ville, de façon à écouter aussi les demandes des parents afin d’améliorer le fonctionnement.

Dernier point et pas des moindres : ma fille adore la crèche! Elle est toujours d’accord pour y aller, est très contente de retrouver ses copains et sa « nounou ». Elle a commencé à quatre mois, l’adaptation s’est bien passée et depuis tout roule.

Elle a été allaitée 16 mois, jusqu’à ce qu’elle ne veuille plus téter et elle est toujours portée actuellement à 22 mois. Ça n’a jamais posé de problème, au contraire cet hiver elle faisait sensation emmitouflée dans le manteau de portage!

Avant d’obtenir une place dans cette crèche suite à un désistement, elle devait aller dans une autre que nous étions allés visiter, elle avait alors un mois. Je l’ai allaitée là-bas et la directrice a dit que les enfants qui avaient des soucis à s’adapter à la crèche étaient des enfants allaités, ce qui ne poserait pas de problème avec ma fille car elle serait sevrée : comment dire… NON c’était pas prévu!

4 commentaires sur “Notre crèche

  1. Maman Sioux dit :

    Non mais c’est le pays des Bisounours ta crèche là !! Tu me fais rêver…
    Il en existe beaucoup en France des comme ça tu crois ou c’est ta mairie qui est juste super chouette ?

    • J’étais sûre que ça te plairait! 😉
      Il en existe très peu bien sûr… ça vient pas de la mairie car il y a pas mal de crèches dans notre ville mais c’est la seule qui est comme ça, c’est un projet pédagogique particulier qui existe depuis sa création.
      ah oui et j’oubliais! Elle est à 200m de mon boulot…

  2. lily2b dit :

    It’s a dream ! Si j avais eu une crèche comme ça j aurais foncé ! La chance !

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