La nostalgie

C’est penser à tout ces moments vécus là-bas avec eux. Mes grands-parents, bientôt 90 ans maintenant et une vitalité qui s’effrite, des oreilles qui se bouchent, un corps qui déconne un peu.

Des vacances avec eux, puis le rayon de soleil qu’est la Miss avec nous et Mèmère me répétant inlassablement « vous avez bien fait de faire une cocotte quand même ». Leurs efforts pour manger aux mêmes heures que nous parce que le souper à 17 heures, décidément, on ne peut pas.

Les petits-déjeuners dans la véranda, à moitié réveillés, les croissants ramenés par le Pèpère et la petite brioche ronde pour la Miss, engloutie voracement.

Ce temps-là n’existe plus.

Ils ne peuvent plus faire le long trajet qui les sépare de leur deuxième maison, ces semaines qu’ils y passaient loin de leur petit village et des querelles de clocher. Quant à la Miss, si le lactase lui permet de manger de temps en temps des aliments contenant du lactose, ce n’est pas pour tous les jours…

La maison se fane, habitée seulement pendant quelques semaines par an. Quel avenir pour elle? Que vont devenir nos souvenirs?

Le temps fuit et tue nos illusions.

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